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28 janvier 2017 6 28 /01 /janvier /2017 08:38
Quand ils nous voient accueillir des animaux en détresse, souvent les gens nous disent « Vous ne pouvez pas tous les sauver ». D’autres croient qu’ils nous apprennent quelque chose de nouveau.
Pourtant nous savons bien nous-mêmes que nos moyens sont limités et que seul un nombre infime d’animaux en détresse trouvera refuge sur la ferme.
Nous recevons quotidiennement des appels de personnes qui souhaitent placer leur propre animal ou un animal trouvé. Nous étudions chaque cas, nous déterminons si c’est une urgence ou si l’animal peut être placé dans une autre structure dont nous transmettons les coordonnées.
Parfois, en disant « Non, nous ne pouvons pas l’accueillir à la ferme » nous savons que sa vie est menacée. Des particuliers menacent de mettre leur animal (chien/ chat) « dehors », à proximité d’une ferme ou dans la forêt (une pratique courante pour les chats), s’ils ne trouvent pas d’autre solution pour s’en débarrasser. Et certains n’hésitent pas à transformer leur menace en réalité.
 
L’autre jour, une femme m’a téléphoné. Elle a une exploitation de vaches laitières dans le Lot-et-Garonne. Une de ses velles, née quelques jours auparavant, avait une fracture en bas du sabot.
Dépenser de l’argent pour le vétérinaire était hors de question. Le marchand qui lui achète d’habitude ses veaux destinés à l’abattoir a refusé de la prendre de peur que l’animal ne survive pas lors du trajet jusqu’en Espagne ou en Italie. Lieu où sont habituellement abattus les bovins de cet élevage.
Pour l’éleveuse, il était toutefois hors de question de garder une velle handicapée qui ne peut pas être utilisée comme une nouvelle machine à produire des veaux et du lait.
Au début de ma conversation, j’ai naïvement pensé que si l’animal n’avait pas eu cette fracture, il aurait été gardé dans l’élevage. Or, malgré le fait qu’elle soit une femelle, elle serait partie dans les premiers mois de sa vie pour un autre pays, aurait subi un long transport afin d’être finalement être abattue dans la souffrance.
Du fait de son boitement, elle avait perdu sa valeur marchande. Pour l’éleveuse, elle était devenu un poids, une bouche qui mangeait pour rien, dont il fallait se débarrasser.
Le marchand leur a conseillé de la tuer à coups de masse. Je pense que c’est de cette façon qu’elle est morte.
Une euthanasie pratiquée par un vétérinaire aurait coûté une centaine d’euros. L’éleveuse m’a rit au nez quand je lui ai suggéré cette solution, la moins cruelle pour l’animal. Son élevage serait en déficit et il n’était pas question de dépenser de l’argent « pour rien ».
 
Elle a raccroché avant que j’ai pu prendre ses coordonnées. Je regrette de ne pas lui avoir dit que je prenais cette velle. Je l’ai condamnée. Je suis sûre qu’elle est morte dans la souffrance.
Comme tous les bovins. Qu’ils meurent à l’abattoir ou bien durant le transport, ils partent toujours dans la peur et la souffrance.
 
Accueillir ce jeune animal aurait engendré des frais vétérinaire et alimentaires importants pour l’association, que nous ne pouvons actuellement pas nous permettre.
 
Comme vous le dites, on ne peut pas tous les sauver…
 
Morlind Fiegl
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8 décembre 2016 4 08 /12 /décembre /2016 00:56
La souffrance commence avant l'abattoir
La souffrance commence avant l'abattoir
La souffrance commence avant l'abattoir

Aujourd'hui, La Ferme des Rescapés a recueilli 3 chèvres de réformes d'un élevage laitier. 

Deux d'entre elles sont âgées de 2 ans. L'une a été réformée parce qu'elle n'a plus qu'un pis et l'autre " ne prend pas le bouc"  ce qui veut dire qu'elle ne tombe pas en gestation et par conséquent, qu'elle ne produit pas de lait. 

Elles sont nées dans un élevage et ont toujours été enfermées en bâtiment. Jamais encore elles n'ont pu manger de l'herbe dans un pré ni profiter du soleil.

Etant donné qu'elles ne connaissent rien et qu'elles ont connu la violence, elles sont peureuses mais curieuses. 

La troisième chèvre de réforme est dans un très mauvais état et ne peut plus se lever, mais contrairement à ce que certains peuvent penser, elle est loin d'être une exception dans son genre. Nous trouvons régulièrement des animaux en souffrance dans des élevages de chèvres laitières.

Mais, la plupart du temps, ces animaux meurent dans les bâtiments dans lesquels ils sont enfermés et leur souffrance est ainsi bien cachée. Et, malheureusement, presque personne ne s'intéresse à leur triste sort.

Les fromages de chèvres sont vendus avec une belle publicité mensongère qui prétend que les animaux sont heureux et libres. 

 

La souffrance commence avant l'abattoir
La souffrance commence avant l'abattoir

Agée de 4 ans, cette chèvre de réforme est atteinte d'arthrite et a souffert d'un grand manque de nourriture. Elle est tellement affaiblie qu'elle ne peut plus se lever. 

 

Les ongles des pieds sont tous à faire.

Les ongles des pieds sont tous à faire.

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2 octobre 2016 7 02 /10 /octobre /2016 09:28
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2 octobre 2016 7 02 /10 /octobre /2016 09:21
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28 mai 2016 6 28 /05 /mai /2016 21:55
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29 mars 2016 2 29 /03 /mars /2016 13:37
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24 octobre 2014 5 24 /10 /octobre /2014 16:02

L'ONG CIWF montre, à travers sa nouvelle enquête, les horribles conditions de vie des lapins d'élevage :

https://www.youtube.com/watch?v=xyNDLgv6B1I

Si l'ONG espère de meilleures conditions d'élevage, il serait encore mieux de ne plus considérer les animaux comme des repas et des produits de consommation.

En espérant que cette vidéo fasse réfléchir ceux d'entre vous qui passent encore par le rayon boucherie, la prochaine fois.

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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 23:51

Comme chaque année, La Ferme des Rescapés accueille des chèvres dites "de réforme". 

               animals 4487

Février et mars sont les deux principaux mois des naissances de chevreaux dans les élevages. Les chèvres mettent bas, mais leur petits leur sont retirés au bout de quelques heures. Le lait de leur mères est trait puis vendu pour faire du fromage par exemple.

                                 animals 4533

Quelques chevreaux femelles sont élevés au seau par les éleveurs pour le renouvellement du troupeau, mais la plupart sont envoyés à l'engraissage avant d'être abattus.

Certaines des chèvres en réformes accueillies à la ferme étaient pleines. Mais souvent elle sont bien trop faibles, malades ou trop âgées pour une grosesse.

         animals 4537

Malgré tout, elles vont tout donner pour leur bébé, et à peine est-il né qu'elles vont développer une énergie incroyable pour le garder près d'elle. Ici, pour la première fois de leur vie, elle vont pouvoir voir grandir leurs enfants. Car les chèvres sont d'excellentes mères et surtout elles ont un lien très fort avec leur bout de chou !!!

Malheureusement, le conte de fée (que la chèvre voit grandir ses chevreaux) ne marche pas toujours. Il y a toujours des cas où les chèvres arrivent trop faibles au refuge et meurent peu de temps après. Les petits sont alors élevés au biberon, ou d'autres chèvres les adoptent comme s'ils étaient les leurs.

                          animals 4540

Quelques chevreaux destinés à l'abattage ont aussi été rachetés à des éleveurs afin qu'ils puissent rester en vie, grandir et vivre. 

                        animals 4473

Beaucoup de chèvres de réformes ont passé leur courte vie enfermées en bâtiment.

Certaines sont dans un très mauvais état quand elles arrivent chez nous. 

             animals 4513

Chèvre de réforme d'un élevage en Aquitaine. Elle n'était que peau et os. Elle n'a pas pu être sauvée, malgré nos soins.

 

              animals 4366                          animals 4371

           Selenia a été vue par un vétérinaire le jour de son arrivée. Déshydratée, anémiée, carencée et pleine, elle est morte le lendemain matin.

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19 juin 2013 3 19 /06 /juin /2013 02:09

Elle était noire, grande, tout juste âgée de 1 an. Elle avait mis bas en février, mais après une mamitte, une partie de son pis s'est nécrosée, elle ne pouvait plus donner de lait. "Elle" c'est une chèvre qui est née dans un élevage laitier.

Pour toucher l'argent de la PAC, les éleveurs doivent obligatoirement garder le nombre d'animaux déclarés du 10 février au 10 mai. Après ce sont les "grandes réformes". Les éleveurs mettent dehors les animaux trop "âgés", fatigués, malades, bref tout ce qui ne "fonctionne plus".

Tous les ans, La Ferme des Rescapés accueille plusieurs de ces réformés, pour leur offrir une autre vie.

Souvent, ils ne sont jamais sortis de leur bâtiment d'élevage ;  le moment où ces animaux sont chargés dans les camions pour l'abattoir, ils voient pour la première fois la lumière naturelle du jour.

Cette année, La Ferme des rescapés a sauvé 4 moutons et 8 chèvres de réforme au cours du mois de mai. Mais "elle", cette magnifique chèvre noire, elle a été abattue rituellement. Elle faisait partie d'un groupe de quinze chèvres de réforme.

Beaucoup étaient maigres, boiteuses, deux peuvent à peine se tenir debout, une troisième ne marche que sur trois pattes tellement son genou est abîmé.

La Ferme des rescapés a pris celles qui n'auraient pas supporté ce long et ultime trajet, dans des camions surchargés, sans eau ni nourriture.

 

Chaque jour, je pense à elle. Alors qu'elle n'est qu'une parmi des milliers qui sont abattues chaque année en France. Je regrette de l'avoir abandonnée à la violence des hommes. De ne pas lui avoir offert une place sur notre ferme.

La Ferme des Rescapés est sollicitée pour des centaines d'animaux d'abattoir chaque année. Elle ne peut pas prendre en charge tout le monde. C'est impossible. Elle n'en a pas les moyens financiers.

Nous sommes obligées de faire un "tri", de prendre les animaux qui ont le plus souffert au cours de leur vie, qui ont été battus, ou qui n'ont jamais reçu suffisament de nourriture.

Mais dire NON, et comdamner l'animal en question a une mort certaine, souvent douloureuse, est la pire chose que l'on nous demande de faire.

Beaucoup de personnes nous disent :  "Mais vous ne pouvez pas les sauver tous" ; "Il faut être raisonnable" ; "C'est normal."

Chaque jour, je pense à ceux qui nous furent proposés mais que nous n'avons pas pu sauver. Il y a ces trois chevaux, par exemple, ils ont été abattus à la fin du mois de mai. Jamais je ne les oublierai.

Mais avec une trentaine d'équidés à sa charge et une baisse significative des dons, La Ferme des Rescapés ne pouvait pas changer leur destin.

 

Chaque année en France, environ 917 millions d'oiseaux, 25 millions de cochons, 8 millions de moutons, 5 millions de vaches et veaux, 1 million de chèvres et 17000 chevaux sont tués dans les 318 abattoirs français pour animaux dits "de boucherie" et dans les 1520 abattoirs pour oiseaux.

Chaque semaine, c'est près d'un milliard d'animaux que l'espèce humaine TUE pour leur chair.
Ce chiffre colossal inclut près de 900 millions d'oiseaux, 17 millions de moutons et de chèvres, 24 millions de cochons et 6 millions de vaches et de veaux.
Une telle queue pour l'abattoir irait presque de la terre à la lune.

Assassinés pour des raisons économiques, des raisons de profit, par habitude, par tradition, c'est-à-dire pour des raisons INJUSTIFIABLES.

Parce que la question animale n'est pas une question de choix individuel, de sensibilité, ni de goût personnel, parce que c'est une question d'éthique, de morale, ce massacre doit cesser.

 

Source des chiffres: http://youtu.be/L7qAypvAukk  (Mouvement pour la cause animale)

 

 

Les 70 chèvres de réforme, les 50 moutons, les cochons, les chevaux et Milwaukee la vache, qui vivent et qui profitent sur la Ferme des rescapés de chaque seconde de leur vie, vous demandent de lutter pour la fermeture des abattoirs.

 

animals-2074.JPG

                                                  Une partie de la famille ovine et caprine de la Ferme des Rescapés

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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 20:28

J'ai passé ma vie entière enfermée dans un bâtiment. Pendant 6 ans, j'ai été une machine qui devait fonctionner. En échange, on ne m'offrait rien, au contraire plus d'une fois j'ai du me battre pour ma nourriture.

Au cours des dernières années de ma vie, j'ai vécu dans un élevage où règne la peur. La peur de l'homme, de ses mains violentes, du bâton, des coups de pied...

Nous n'avons pas à manger à volonté pendant la journnée, une ration le matin et une le soir c'est tout. Jamais assez pour tout le monde, surtout en hiver.

Beaucoup de mes soeurs ont mis bas au cours du mois de février. Dehors, il a plu énormément, pendant des jours, sans fin. Tout le monde a du penser que nous étions à l'abri de ce "sale temps", mais au fur et à mesure que les jours s'écoulaient, notre étable s'est remplie d'eau. Tout était humide. Tout un côté était devenu une grande mare d'eau mélangée à notre urine et à nos excréments. Mes soeurs ont été obligées de mettre bas sur ce sol humide, froid et sale. Elle sont mortes par dizaine, sans parler de leurs petits. Hypothermie, infections, extrême fatigue due au manque de nourriture... Nous les avons vu souffrir des heures à côté de nous. Les lundis matins, avant le ramassage des cadavres pour l'équarisseur, l'odeur était épouvantable. Une de mes soeurs n'a pas réussi à avoir son deuxième petit. Il était mal placé. Les vétérinaires disent que nous survivons très mal aux césariennes. Inutile de les appeller. L'homme a alors mis sa main en elle, et lui a tout déchiré. Elle a crié, crié et crié de douleur, avant de succomber.

Nous donnons tout à l'homme. Nos bébés, que nous avons portés pendant 5 mois dans notre ventre, notre lait qui ne vous est pas destiné, et plus tard notre chair.

Mais personne n'est capable de nous traiter avec respect du début jusqu'à la fin. L'argent, c'est lui qui influence chaque décision.  

Pendant trois jours, une vache de l'élevage voisin a pleuré son magnifique veau de 5 mois. Elle a eu le droit de le chérir, de l'élever, de le garder pendant 5 mois. Alors qu'ils étaient couchés unis ensemble dans le pré, on le lui a arraché. Tout le monde a crié, la mère, son petit désespéré... Comme ses frères et soeurs avant lui, il est parti pour l'Italie.

Pourquoi ?? Son éleveur est un homme correct qui nourrit et soigne ses animaux convenablement. Mais il reçoit plus d'argent si ses veaux traversent une frontière d'un autre pays européen. A cause des primes et subventions de l'UE.

Le chemin qui le sépare de l'abattoir sera long.

 

Quoi que nous soyons, nous subissons la violence des hommes. Nous sommes exterminés.

 

Pour en revenir à moi, je me suis battue pendant 6 ans. Jusqu'au dernier jour. Peu de temps avant ma mise bas, alors que j'étais à bout de force, on m'a amenée dans un autre endroit.

C'est là que j'ai mis au monde mes dernières filles. L'une est morte peu après la naissance. Avec l'autre, j'aurais pu pour la première fois découvrir une autre vie. Mais mon corps m'a lâchée.

J'ai vu ma fille faire ses premiers pas.

Je n'ai plus été capable de l'allaiter, alors que j'aurais tant voulu lui donner mon lait. 

Ma dernière fille, mon dernier enfant, la seule survivante. Elle est la seule qui ne connaîtra pas la pire face des humains. Non, elle ne sera pas qu'un numéro, un produit ou un objet sans valeur. Elle est ma fille. Ma grande fierté.

 


 

Pearl, sa fille, une chevrette, grandit à la ferme des rescapés. 

 


 

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