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Fly n'avait que 9 mois et il était un véritable rayon de soleil .
Il est décédé ce matin et nous avons beaucoup de peine.
Il est mort foudroyé en 24h.
Samedi soir il jouait encore avec les autres chiens.
Le vétérinaire n'a pas de certitude quant à la cause de sa mort. Il pense peut-être à une malformation cardiaque et un oedème pulmonaire.
Il va beaucoup nous manquer.
Elle a sûrement passé une grande partie de ses quelques années d'existence à avoir faim et à souffrir de ses sabots.
Amanda est arrivée chez nous en hypothermie, complètement affaiblie, maigre, avec des pieds jamais parés.
Nous n'avons pas pu la sauver. Elle est morte 48h après son arrivée, malgré tous nos efforts. Un particulier, son propriétaire, l'a laissée lentement mourir, faute de soins, avant de s'en débarasser.
Ici, nous souhaitons lui rendre un dernier hommage. Elle nous a énormément marquées. Sa vie pleine de souffrances se lisait sur sa tête et son corps.
Signalez les mauvais traitements dont vous êtes témoins.
Verena FIEGL
Tous les jours, on se lève en espérant que la journée qui commence ne sera pas trop dure. Ni pour les animaux ni pour nous. Après avoir terminé l’année 2014 avec des problèmes de santé de ma mère (morsure de chat, grande crise d’arthrose), nous commençons 2015 en perdant des amis animaux très chers à notre cœur. Je tiens à rendre hommage à certains d’entre eux. Elles nous ont marqué par leur intelligence, leur force et leur courage. Elles se sont battues pour rester en vie et pour vivre. Elles ont profité de chaque jour qui leur a été offert sur la ferme.
Hommage à Myfair, une jument au caractère d’or, une mère passionnée.
Je me souviens de la nuit où tu as mis au monde ton fils. Tu étais si fière ! Il n’arrivait pas encore à tenir debout, mais il cherchait déjà à téter. Tu lui a tout donné ; ta force, ton amour , ton attention. Il a été ton grand bonheur. Tu ne l’as jamais quitté, de peur qu’il ne te soit enlevé, comme tes autres poulains avant.
Quand nous t’avons racheté au marchand il y a deux ans, il a dit que tu étais « vide ». Il allait t’envoyer à l’abattoir, puisque si tu ne pouvais plus pouliner, tu ne lui étais plus d’aucune utilité. Toute ta vie tu as servi les humains. Tu as sauté par-dessus les obstacles qu’ils ont mis sur ton chemin. Tu as couru pour eux, aussi vite que tu as pu. Tu les as porté sur ton dos. Tu leur as donné trois magnifiques poulains. Mais le jour où ils ont découvert que tu ne leur « rapporterait plus rien », ils ont déclaré que tu étais une « charge », qu’ils ne pourraient pas te garder. Nous t’avons pris au marchand avec une ponette (Sugar), complètement sauvage et terrifiée par l’homme. Sugar a paniqué quand les marchands vous ont chargées dans leur camion. Face à leur violence, tu es restée, malgré ta peur, forte et sage. Vous êtes arrivées toutes les deux blessées. Tu avais une vilaine plaie à un antérieur. Te soigner, laver la plaie n’a pas été facile tous les jours ! Tu étais très distante ; tu ne voulais plus que les humains te manipulent. Pendant les mois qui ont suivis ton arrivée, tu étais comme autiste. Tu ne t'intéressais pas aux autres chevaux. Tu profitais de la nourriture et tu appréciais qu’on te laisse tranquille. Et puis, au début de l’automne, tu nous a offert une grande surprise. Tu commençais à avoir un joli ventre rond ! Le vétérinaire et les marchands s’étaient trompés. Tu portais un splendide poulain. Wounded Knee est né le 15 novembre 2013 dans la nuit. Pendant les 5 premiers mois de sa vie, vous étiez à l’étable, au cœur de la ferme. Vous voir tous les jours, venir t’apporter ta ration et te soigner ont été un plaisir. Quand ton fils a commencé à se promener dans l’étable et que tu ne pouvais pas le suivre, tu as immédiatement eu peur. Tu ne l’as jamais quitté du regard. Au printemps, nous avons aménagé un tout nouveau pré pour toi et Wounded Knee. Le petit veau vous a rejoint. Tu l’as adopté et tu as essayé de lui apprendre les bonnes manières !!! Wounded Knee aimait l’embêter et jouer avec lui.
Ce soir, quand nous avons sorti ton corps du pré, ils étaient tous les deux perdus. Wounded Knee a galopé dans tous les sens. Le veau a senti ton corps et a tapé des pieds au sol, comme pour dire : "Myfair, lève-toi…" Wounded Knee a encore plusieurs fois henni dans la soirée.
Ce pré que vous occupiez, cet espace de la ferme, c’était le vôtre. Il suffisait que vous entendiez ma voix pour hennir et venir chercher votre ration quotidienne. Ne plus jamais te voir descendre derrière les jeunes, me regarder avec tes magnifiques yeux, va me manquer.
Quand tu as eu de la diarrhée, la semaine dernière, j’ai tout de suite eu peur, mais tu as bien réagi au traitement. Mais tu étais fatiguée. Tu ne te sentais pas bien. Quand je t’ai vue en vie pour la dernière fois, tu mangeais ta ration avec Wounded Knee.
Quelques jours avant la mort de Myfair, nous avons du faire euthanasier Sihamoon. Elle était arrivée à la ferme au début de l’année. Jument d’élevage, elle a été poulinière jusqu'à l'âge de 21 ans, après être sortie des courses d’endurance. Nous l’avons trouvée allongée dans son box. Malgré une perfusion et des médicaments, elle n’a plus réussi à se relever.
Le plus dur dans ce travail auprès des animaux, ce ne sont pas les longues journées et les courtes nuits, mais la souffrance à laquelle nous sommes confrontés quotidiennement. Voir mourir et perdre ceux que l’on aime, ceux qui ont partagé nos journées, nos vies, qui nous ont apporté joie et bonheur, est un poids immense. Certains animaux arrivent dans un état qui laisse peu d’espoir. Ils n’auront plus que quelques jours à vivre, d’autres quelques mois. Même si nous savons qu’ils sont condamnés, on espère toujours un miracle. Contrairement à ce que certains pensent, on ne s’habitue jamais à la mort. Elle est toujours aussi douloureuse et destructrice. Elle nous vide de toute énergie. Il y a quelques jours, nous avons fait le compte-rendu des entrées et sorties d’animaux sur la ferme en 2014. Ceux qui le liront y verront des chiffres. Nous, nous y voyons des êtres vivants ou disparus, des amis ou des animaux qui nous ont honorées un moment de leur présence. Des images défilent dans notre tête…
Le seul moyen pour moi d’oublier par moment les disparus, est de continuer, de me concentrer sur tous ceux qui ont encore besoin de nous, qui nous attendent. Car ce qui est certain, c’est qu’ils valent la peine qu’on leur donne notre énergie, notre temps, notre amour, notre vie.
Ce chat noir a survécu
J'aimerais rendre un dernier hommage à 8 chats qui ont été empoisonnés avec un produit contre les corneilles. L'un d'entre eux m'a énormément marquée.
Tout a commencé jeudi, il y a deux semaines. Une jeune femme m'a téléphoné dans l'après-midi. Elle m'a signalé qu'il y avait une dizaine de chats autour de la maison de campagne de sa grand-mère.
"Ils tournent toujours autour." "Non, on ne leur donne pas à manger, on veut qu'ils partent". "Ils ne peuvent pas rester là" : comme toujours la même chanson, alors que les chats cherchent juste un peu de nourriture, ils gênent et doivent disparaître.
Je lui ai promis que notre bénévole viendrait dimanche regarder la situation, qu'elle amènerait des pièges... (les chats se trouvaient à 2 heures de l'asso, impossible pour nous de nous y rendre plus tôt).
Mais dimanche midi, notre bénévole n'a trouvé que des cadavres et des chats dans un état d'agonie. Une partie des dix chats errants n'a pas été retrouvée et n'est plus jamais revenu. Cinq chats ont été apportés au siège de l'association dimanche après-midi.
Un homme a mélangé un produit contre les corneilles dans un peu de croquettes et ils étaient tellement affamés qu'ils ont tout mangé.
Nous avons amené quatre des cinq chats encore vivant chez le vétérinaire de garde. Trois d'entre eux étaient dans un sorte de coma. Ils avaient des troubles neurologiques importants (convulsions, hypersensibilité au bruit...) et étaient en hypothermie (33° de température)
Mort 24 h après l'ingestion du produit
Le vétérinaire leur a posé une perfusion, mais nous a dit qu'il n'y avait rien d'autre à faire. Nous les avons ramenés à la maison. Toutes les heures on s'est relayé, avec ma mère, pour aller les voir, contrôler les perfusions, regarder si leur température montait ou s'ils avaient encore besoin de la lampe chauffante. Le chat de "type chartreux" est mort le lendemain matin.
Le chat noir et Winnie, l'ours noir et blanc, se sont légèrement réveillés au cours de la journée de lundi. Le soir, Winnie s'est arraché le cathéter et la 4 ème chatte avait la perfusion bouchée. Nous sommes retournés chez le vétérinaire. Mardi matin, je me suis levée très tôt. Tout le monde était encore en vie. Je les ai soignés, j'ai tout vérifié, je les ai quittés vers 8h30. J'avais énormément de travail ce matin-là. Quand je suis rentrée vers 10h dans ma chambre pour voir comment ils allaient, Winnie était déjà parti pour un autre monde. Je ne m'y attendais pas du tout, il avait commencé à se réveiller...
Winnie, l'ours courageux (Dcd)
Au cours des 36 heures durant lesquelles j'ai eu le plaisir de le soigner, il m'a beaucoup appris. Je ne l'oublierai jamais. Il a été un messager pour moi, un chat extraordinaire.
Nous croisons sur notre chemin énormément d'animaux. Quelques'uns arriveront en seulement quelques heures à nous ensorceler. Dans la majeure partie des cas, ils nous quittent rapidement et nous laissent seules avec notre immense peine (de les avoir perdus). Ils sont uniques.
Une survivante
De tout le groupe de chats qui vivait là-bas, dans le nord du Lot, seuls deux ont survécu. Ils se trouvent en sécurité, à la Ferme des Rescapés. Certains des chats qui ont été retrouvés morts étaient squelettiques.
Ils étaient affamés, leur "faute" a été de croire que ces humains auraient pitié ou de la compassion pour des animaux en détresse.
Ils ont dû le payer de leur vie, un chat a même été touché par une voiture alors qu'il traversait la route en titubant.
Ces chats ont été empoisonnés alors que la Ferme des Rescapés s'était engagée à les prendre. Mais quelqu'un n'a pas pu attendre quatre jours supplémentaires.
Beaucoup de personnes nous parlent de groupes de chats sauvages qui se font empoisonner. Mais pourquoi tant de haine ???
Elle avait trois ans. Jamais au cours de sa vie elle n'a vu la lumière du soleil. Jamais elle n'a pu goûter un brin d'herbe ni ronger l'écorce d'un arbre.
Jamais elle n'a pu être elle. Une jeune chèvre qui voulait vivre, courir, être heureuse et s'amuser. Non, pendant ces trois années, elle a été enfermée dans un bâtiment. Elle a été exploitée jusqu'à la mort.
Je ne sais pas quel nom lui donner, tout ce que je sais c'est que je ne l'oublierai jamais.
Son éleveur l'a apportée chez nous avec le tracteur, étant donné que les routes étaient impraticables à cause de la neige.
Elle était allongée sur coté. Elle s'était cognée la tête. Sa position avait l'air horrible et je l'ai juste vite prise dans mes bras. J'ai vu qu'elle était déjà tellement maigre que je pouvais la porter toute seule.
C'était une grande chèvre, haute sur pattes. Elle a sûrement été très belle. Elégante.
Hier, quand je l'ai vue, elle n'était plus qu'un squelette recouvert de peau. L'ombre d'elle-même.
Avec ma mère, nous l'avons portée en haut, dans une chambre de la maison. Elle était en état d'hypothermie. On l'a allongée sur des couvertures près du radiateur. Elle s'est littéralement jetée sur le bol d'eau que nous nous lui avons donné. Elle était assoiffée. Cela devait faire des jours qu'elle n'avait pu rejoindre l'abreuvoir.
Cette chèvre m'a beaucoup marquée. Je la revois encore inspecter la chambre du regard. Elle était curieuse.
Elle a beaucoup bu. Elle a même encore mangé quelques brindilles de foin.
Elle était toute humide derrière et elle sentait déjà un peu le pourri. Un liquide marron coulait de son vagin. Son éleveur m'avait dit qu'elle avait mis bas il y a quelques jours, mais ce n'est que là que j'ai vraiment réalisé qu'elle avait une grave infection de l'utérus, dans un stade très avancé.
Elle est morte simplement parce qu'elle n'a pas reçu de soins après sa mise bas, pas d'antibiotiques et que durant ces derniers mois elle n'avait pas assez à manger. Je n'avais encore jamais vu un tel squelette vivant.
Je n'ai plus rien pu faire pour elle. Sa vie n'aura été que de A à Z un cauchemar. Je ne sais pas ce qui nous attend après la mort, mais pour elle, ça ne peut être que mieux. L'enfer, elle y est déjà passée.
Elle a vécu dans un élevage où les chèvres ont peur de l'homme. Dans un élevage où les coups ne sont pas des exceptions.
Jamais elle n'a pu dormir sur de la paille propre et sèche. Etant donné que le fumier n'est sorti qu'une ou deux fois par an, le sol est toujours humide et sale.
J'aurais tant voulu lui montrer ou lui offrir une autre vie...
Je ne l'ai connue que quelques heures, mais la souffrance de tout son corps et son regard ne me quitteront pas aussi vite.
Elle était tellement jeune...
Chers lecteurs et lectrices du blog, chers ami(e)s des animaux,
J'aimerais, aujourd'hui, rendre hommage à tous les animaux qui nous ont quitté depuis le début de cette année. En particulier à plusieurs chèvres et à une jument.
Nous en avons connu certaines uniquement quelques heures, d'autres un jour ou deux. Certaines sont restées plusieurs mois ou quelques années. Mais ces dernières sont rares.
Depuis le début de cette année, nous avons été témoins, à de nombreuses reprises, de la cruauté humaine.
L'homme n'exploite pas seulement les animaux d'élevage, il les torture, les fait souffrir inutilement, presque avec plaisir. Une vidéo est en cours de montage, pour montrer l'ampleur des maltraitances subies par certaines chèvres. Car c'est un scandale.
Hommage :
Hommage à toi, ma pauvre courageuse.
Tu est née dans l'élevage où tu es morte. Elevée dans une petite cage, saillie pour la première fois à l'age de 9 mois, et enfermée ta vie entière en bâtiment. Tu n'a jamais vu la lumière du jour, le soleil ou l'herbe. Tu n'a jamais pu courir, sauter, ou même vivre. Non, on t'a volée ta vie.
Et tes enfants, tes chevraux que chaque année tu as mis au monde. Ce février 2011, tu as eu trois enfants. Mais tu étais maigre, très maigre et faible. Tu n'as pas réussi la mise bas. L'éleveur a tiré et a sorti les chevreaux de ton ventre. Mais il t'a blessée, et tu as saigné. Hémorragie interne. Pendant 24 heures, ton propriétaire t'a laissée te vider de ton sang. Malgré tes douleurs et ta souffrance, tu n'as jamais crié. Tu as lentement quitté cette terre, sans que personne ne s'en soucie ou ne te délivre de tes souffrances.
Ton éleveur a travaillé à côté de toi, alors que ton ventre te déchirait.
Quand nous sommes passés par hasard, ce jour-là, nous avons insisté pour t'amener. Tu étais allongée sur de la litière humide et sale. Les autres chèvres te marchaient presque dessus.
Mais il était déjà trop tard pour te sauver.
Tu avait 5 ans. 5 ans d'emprisonnement pour du lait.
Je suis désolée que nous n'ayons pas pu te faire découvrir une autre vie. Va en paix ma belle.
Torturée. Oui toi, ton éleveur t'a torturée. D'ailleurs depuis qu'il t'a achetée quand tu étais chevrette, tu as vite appris qu'il ne fallait jamais se mettre en travers de son chemin.
Tu étais une magnifique jeune chèvre. J'aurais tant aimé t'offrir au moins quelques jours. Mais tu es restée seulement une heure.
Tu es morte étouffée. Tu avais une grande infection des poumons. Tu étais dans un terrible état. Tes poumons étaient déjà complètement encombrés, ils faisaient énormément de bruit. Tu arrivais à peine à respirer. Tu étais tellement maigre, tu avais perdu ton poil à certains endroits.
Tu as crié, crié, tellement tu étais en détresse respiratoire. J'étais assise, impuissante, à côté de toi, tu es morte avant même que le vétérinaire n'ait eu le temps de venir, d'abréger tes souffrances.
Je ne pourrais jamais toublier. Tu avais tellement faim, mais l'effort de manger a accéléré ta mort.
L'homme qui t'a exploitée prenait même encore ton lait, alors que tu étais si faible.
Maintenant, j'espère que tu es libérée. Libérée de ton corps, de tes souffrances, de ta prison.
Prison. Enfer. C'est le quotidien de tant d'animaux d'élevage. Les chèvres sont des animaux fragiles, sensibles, curieux, vifs et fiers. Les humains les brisent. Ils détruisent leur âme, leur espoir de voir un meilleur jour.
Dans le Lot, sauvés de l’abattoir, de l’euthanasie, de la cruauté ou de l’irresponsabilité, près de 600 animaux de compagnie et d’élevage vivent sur notre ferme-refuge de 29 ha, véritable havre de paix pour eux.
Téléphone : 05 65 36 64 85
ou 06 04 41 80 45
Adresse : La Ferme des rescapés
Chez Mme Verena Fiegl
Le Fraysse
46700 Cassagnes
Mail : protectionanimaux46@gmail.com
vous trouverez tous les moyens de nous aider
(dons matériels, bénévolat, achats solidaires, micro-don...)
Les adoptions sont indispensables pour que nous puissions continuer
à accueillir des chiens en grande détresse.
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