La Ferme des rescapés
Le Fraysse
46700 Cassagnes
Tel : 0604418045 / 0604421201
A Cassagnes, le 26 novembre 2023
Une année remplie d’épreuve
Chères donatrices, chers donateurs,
En cette fin d’année, je fais appel à vous pour nous aider.
Aider le refuge à pouvoir continuer d’exister.
Cette année a été remplie d’épreuves pour nous. Ma mère malade depuis 3ans, a subi une lourde dans la moelle épinière, cet été.
Elle n’a jamais arrêté de travailler alors qu’elle ne pouvait presque plus marcher. Durant ces trois longues années remplies de grandes douleurs, même la veille de son opération, elle a nettoyé les chatteries, porté le linge, entretenu la ferme, géré les animaux, ….
Elle a travaillé dur, avec un courage, une ténacité et une rigueur dont elle seule est capable.
Et quelques jours après sa sortie de l’hôpital, elle a recommencé.
Elle aurait souvent voulu faire une pause, se reposer ne serait-ce que quelques heures, mais elle savait que les animaux avaient besoin d’elle.
Ma mère et moi-même, ne sommes pas salariées de l’association. Notre travail est entièrement bénévole.
Mais face au nombre inédit des animaux qui trouvent refuge à la ferme, nous avons fait appel cette année à une jeune femme qui travaille désormais deux jours par semaine pour l’association.
Elle a été auparavant un an bénévole et a donc appris le fonctionnement de la structure et du travail et de la rigueur demandée.
Déjà les frais de ces deux jours de travail, sont parfois difficile à sortir, surtout que cette année nous remarquons vraiment de plein fouet la hausse des prix de l’alimentation, de la litière et du vétérinaire. Chaque mois nous dépensons plusieurs milliers d’euros pour les croquettes et boites des chats.
Parallèlement, il ne passe pas un jour, sans que plusieurs personnes sollicitent notre refuge pour un animal en détresse.
Et comme disait ma mère récemment, dans la majorité des cas, nous sommes vraiment le seul espoir pour l’animal d’échapper à la mort.
Nous avons accueilli des centaines de chats de fourrières, menacés d’euthanasie imminentes.
Surchargées et en manque de personnel, les conditions de vie, dans certaines fourrières sont dures. Les chats qui en sortent, sont fatigués de leur vie d’avant (abandon, errance, bagarres, manque de nourriture...) et du stress et parfois maladies du passage en fourrière.
Mais attention, ce n’est pas la fourrière normalement qu’il est responsable de cette situation.
Mais les innombrables particuliers qui abandonnent des milliers d’animaux tout au long de l’année.
Ils se débarrassent de leur animal comme d’un objet et ne le font jamais stériliser.
Quand les chats ne viennent pas de fourrières, ce sont les municipalités de plusieurs départements qui font appel à nous pour les sauvages, errants, non désirés ou trop nombreux.
Des particuliers nous contactent également quand ils ne veulent pas d’un animal errant dans leur jardin.
Nous avons dédié à la ferme encore plus d’espace et de lieux aux chats, mais cela signifie également plus de surface à nettoyer, de linge, …
Nous nous efforçons de leur offrir un “chez eux”, un lieu où ils se sentent bien, en sécurité, en paix, aimés et logés confortablement.
Nous ne sommes pas juste “un refuge de passage” mais leur nouvelle “maison”, leur foyer.
Beaucoup sont sauvages, craintifs ou terrorisés par leur passé et apprécient que nous les laissons tranquilles, sans pression.
Nous n’attendons pas qu’ils se sociabilisent rapidement avec l’humain pour les replacer.
La misère féline en France est énorme et malheureusement il y a peu d’espoir que cela chance.
Notre refuge est sollicité de toute la France pour des chats en détresse, sauvages ou malades. Pour tous ceux qui arrivent malades nous passons des heures à la soigner quotidiennement.
Parallèlement à nos centaines de félins, nous sommes également un grand refuge pour équidés.
Ils sont plus d’une dizaine cette année à avoir été secourus.
“Reformés” de centre équestre ou menacés d’abattoir après avoir été vendus sans scrupules par des particuliers ou des professionnels à des marchands.
Nous les accueillons ici dans nos déjà grands troupeaux.
Plus de 70 équidés vivent à la ferme, en plus des 18 bovins et de la centaine de petits ruminants, chèvres et moutons, réformés d’élevages, a qui nous offrons une retraite et soins.
Les frais vétérinaires et le fourrage sont des charges importantes.
La plupart des équidés sont âgés, fragiles ou blessés par ce que l’humain leur a demandé. Ils nécessitent des soins permanents et réguliers du vétérinaires, du dentiste équin et du maréchal.
Nous travaillons du matin jusqu’à tard dans la nuit pour qu’ils aient toujours des lieux propres, les soins dont ils ont besoins et une bonne nourriture à volonté.
Nous donnons le maximum de nous, tout notre temps, notre énergie, notre force, jusqu’à notre santé.
Mais nous avons besoin de vous pour nous aider à payer les factures des vétérinaires, de la nourriture, du fourrage, de l’électricité, de l’eau, du chauffage, du travail de la soigneuse....
La ferme ne peut continuer à exister sans vous.
Nous sommes le seul endroit qui est prêt de les accueillir, même quand il s’agit d’un chat porteur du coryza, craintif, sauvage, pas propre voir incontinent ou simplement traumatisé.
Nous les accueillons, les soignons et essayons qu’ils soient enfin heureux.
Quand nous avons fait une annonce récemment pour chercher une solution pour une poulinière et sa pouliche, nous n’avons eu que des personnes qui voulaient en tirer un profit ou s’en servir pour leur plaisir personnel. Soit en continuant l’élevage, soit en faisant de l’équitation avec la jument qui est déjà très fatiguée et qui n’aspire surement plus qu’a un peu de retraite.
Ici, nous n’attendons rien d’un animal. Son exploitation prend enfin fin chez nous.
Nous leurs offrons juste une place sur la ferme et nous nous efforçons qu’ils y trouvent leur place et leur bonheur.
Et c’est cela qui fait le nôtre.
De les voir “revivre”, se détendre, remanger, se prélacer devant le poêle ou sur le lit ou être bien entre congénères.
Leur vie d’avant a été rempli de privation, de stress, de peur, de froid, d’attente.
Ils méritent cette chance d’échapper à l’euthanasie ou l’abattoir et d’avoir un nouveau départ dans leur vie.
Nous serons toujours là pour eux, tous les jours, par tous les temps, à nous battre pour eux.
Nous remercions ceux qui nous soutiennent depuis des années, votre fidélité et votre soutien nous sont extremment précieux.
Nous avons besoin de votre soutien.
Nous commençons quatre long mois d’hiver, qui seront une nouvelle épreuve pour nous, comme pour nos pensionnaires.
Le mauvais temps et le froid nous demandent encore plus d’énergie.
Bien cordialement
Et avec toute notre gratitude
Morlind Fiegl